Mon avis sur Suzume no Tojimari

Quand j’ai décidé de réanimer ce blog, écrire sur des animés, des films ou des jeux vidéos n’était pas trop dans mes plans. Pour ceux qui me fréquentaient quand mon blog était hebergé sur Gamekult (il y a plus de 15 ans ça ne nous rajeunit pas 😅) et qui était nettement plus centré sur ces thèmes peuvent juste témoigner comment mes intérêts et passions ont changé au cours du temps.

Et pourtant, pour l’article d’aujourd’hui j’ai décidé d’écrire un humble billet sur le dernier film de Makoto Shinkai qui vient tout juste de sortir en France: Suzume (ou Suzume no Tojimari すずめの戸締り en version Japonaise). L’une des raisons est que ce film aborde beaucoup de thèmes qui me sont familiers et il y avait aussi une question qui me taraudait depuis que je l’ai vu quand il est sorti au Japon en Novembre dernier. Mais je me devais d’attendre sa sortie en France pour en discuter avec des francophones.

Je n’ai pas pour but de faire une critique traditionnelle, je vais juste parler de certains des aspects du film qui sont pour moi importants dans la cinématographie de Makoto Shinkai.

⚠️ Attention, ce qui va suivre va divulguer des éléments de Suzume. Je déconseille ce billet à ceux qui comptent regarder le film plus tard et ne pas se faire divulgâcher (ahahahah j’ai toujours voulu utiliser ce mot que je trouve très bien) ⚠️

Ma passion pour Makoto Shinkai

Juste avant d’aborder le vif du sujet je voudrais juste signaler que je suis un grand fan de Makoto Shinkai depuis plus de 15 ans. Lui qui a commencé avec très peu de moyens tout seul dans son garage et s’est mis à faire des short stories/films qui étaient plutôt considéré de niche.

Une de ses oeuvres qui m’a le plus marqué reste 5 centimètres par seconde (秒速5センチメートル). Indépendamment de son scénario qui peut ou ne pas toucher les gens selon leur sensibilité, je suis depuis toujours un grand grand fan de sa façon de représenter les décors de façon ultra détaillée et souvent montrant la vie urbaine Japonaise.

Chez les fans, il y a un adage qui tourne sur les oeuvres de Shinkai et qui dit que n’importe quel plan de ses films peut être un papier peint (wallpaper) pour votre ordinateur.

Mais après être longtemps resté de niche, la popularité de Shinkai a explosé auprès du grand public avec Your Name (君の名は) en 2016 qui par exemple est rapidement devenu le 2nd plus grand succès au box-office Japonais en terme de film d’animation derrière Le Voyage de Chihiro (il est depuis passé 3ème du au succès de Kimetsu no Yaiba en 2020 qui a raflé la première place).

J’ai pourtant été très déçu de Weathering with You (天気の子) 2019 et pour tout vous avouer quand j’ai vu les premières bande-annonces de Suzume, j’étais mi-figue mi-raisin. Ce chat mascotte qui parle, cette chaise qui parle et bouge, la dernière fois que Shinkai a tenté un film fantastique qui utilise les codes et éléments qui sont par exemple beaucoup plus présents chez les Ghibli/Miyazaki à savoir Children Who Chase Lost Voice/Journey to Agartha (星を追う子ども) en 2011 ça ne s’était pas très bien passé.

Mais comme à mon habitude, je suis quand même allé voir le film lors de sa première semaine en IMAX au Toho Cinemas de Shinjuku en Novembre 2022 avec le compère Nyo avec qui voir le dernier Shinkai lors de sa sortie suivie d’un debrief dans un Izakaya est devenu un de mes rituels ici 😅

Un type de film surprenant

Si il y a bien quelque chose qui a été bien caché dans les bande-annonces, c’est le type de film que Shinkai a choisi pour Suzume.

Un véritable Road Movie

Ralalala quelle surprise ! Voir l’action du film commencer à Kyushu et progressivement remonter le Japon en s’arrêtant à Ehime, Okayama, Kobe, Tokyo puis remonter la côte Est et finir à Fukushima m’a donné un sourire tout au long du film (enfin sauf à la fin).

C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’ai décidé d’en parler sur ce blog. Pour ceux qui me suivent depuis un moment ou me connaissent, vous savez que cela fait plusieurs années que je fais des Road Trips au Japon. J’ai commencé avec des voitures de location et depuis quelques années je les fais avec ma moto (rappel: j’ai passé mon permis moto ici au Japon pour cette raison).

Pour ceux qui ont voyagé dans plusieurs régions du Japon autre que les traditionnels Tokyo-Kyoto, qui sont allé à la campagne, et surtout pour ceux qui ont eu la chance de visiter en mode road trip ont du avoir les yeux qui brillent.

  • Les paysages typiques des villages de pêcheurs que l’on trouve au début du film à Kyushu.
  • Ces montagnes vertes et ces vallées remplies de rizières lors du passage à Shikoku.
  • Ces allées marchandes (shoutengai) couvertes dans lesquelles on trouve tout un tas de vieux bars de l’époque Showa lors de l’étape de Kobe
    • Quand Suzume est prise en stop par Rumi jusqu’à son bar à Kobe, ce n’est pas n’importe quel type de bar mais un très précis que l’on appelle Snack (スナック).
    • Ce genre de bar est assez répandu les régions rurales et ils sont souvent plus intimiste qu’un bar traditionel avec souvent un décor qui ressemble beaucoup plus à un salon de maison. C’est un lieu qui pourrait clairement être classé dans les établissements d’entertainment. En effet sa particularité est la présence d’hôtesses qui interagissent et parlent avec les clients. Il y a aussi souvent la présence d’un karaoké et c’est un lieu populaire pour beaucoup de salarymen relativement âgés.
  • Ces ryokans traditionnels / onsens.
  • Ces panneaux qui bordent les routes et autoroutes et même une gare routière.

Je ne vais pas faire une liste exacte des lieux qui ont été montrés mais Suzume est une véritable carte postale de ce Japon rural et cela a résonne énormément avec mes propres expériences et souvenirs. Personnellement, c’est mon type de tourisme favori au Japon.

Pour continuer sur l’aspect Road Movie, Shinkai a suivi les codes habituels du genre:

  • Suzume va d’étape en étape tout au long du film avec ici un accent sur différents modes de transports comme le ferry, le train, la voiture et même l’auto-stop.
  • Elle fait la rencontre de nouvelles personnes à chaque étape.
  • Chaque lieu avec ses propres spécificités est utilisé pour faire avancer l’histoire mais est aussi utilisé comme excuse pour juste raconter le quotidien ordinaire des personnes vivant dans cette région.

D’ailleurs cela a peut-être échappé à ceux qui ne sont pas familiers avec le Japonais mais un très joli détail du film est la représentation de différents accents et dialectes tout au long du film.

  • On trouve un dialecte de Kyushu au début du film avec les différents habitants de la ville (préfecture de Oita) qui sembe être le Miyazaki-ben, la tante de Suzume en particulier a l’accent marqué.
  • Chika, que Suzume rencontre à Ehime sur l’île de Shikoku semble utiliser le Iyo-ben
  • Le fameux Kansai-ben est utilisé quand Suzume s’arrête à Kobe

Le film prend aussi le temps de montrer des moments du voyage en lui-même entre les différentes étapes (surtout dans la dernière partie).

Dédicace à Serizawa et ses goûts musicaux de qualité

Serizawa est donc l’ami de Souta que Suzume va rencontrer lors de son étape à Tokyo et qui va l’emmener avec sa tante de Tokyo à Fukushima dans son cabriolet rouge pimpant.

Ce passage du film est pour moi évidemment le classique du Road Movie :

  • Une décapotable avec les personnages les cheveux au vent.
  • Les discussions pendant que les paysages et les kilomètres défilent
  • Les aléas de la météo qui saupoudrent le voyage.
  • Mais surtout la MUSIQUE de l’auto-radio pour aider à passer le temps.

Quand Rouge no Dengon de Yumi Matsutoya s’est mis à blaster de toutes les enceintes du cinéma, un sentiment de nostalgie a immédiatement envahi la salle et charmé les spectateurs.

Les Japonais sont d’habitude très calmes dans les salles de cinéma et pourtant beaucoup de personnes dans ma salle n’ont pu s’empêcher de “glousser” et de rigoler à chaque fois qu’une nouvelle musique de la playlist de Serizawa passait à l’écran. Ces chansons classiques des années 70-80, sont non seulement hyper populaires et résonnent pour la plupart des Japonais mais tout le monde s’accorde que ce sont des chansons parfaites pour un trajet en voiture.

Playlist de Serizawa pour vos propres voyages 😂:

1. Rouge no Dengon – Yumi Matsutoya (1975)

2. Yume no Naka e – Yosui Inoue (1973)

3. Valentine’s Kiss – Sayuri Kokusho (1986)

4. Sotsugyou – Yuki Saitou (1985)

5. Kenka wo Yamete – Naoko Kawai (1982)

6. Sweet Memories – Seiko Matsuda (1983)

La représentation du banal par Shinkai…

Suzume est le premier film de Shinkai où l’action se déroule dans autant de lieux divers réels du Japon et il a accentué un des aspects qui justement m’attire depuis longtemps chez lui et sur lequel il joue de plus en plus dans ses productions les plus récentes : la représentation de scènes du quotidien du Japon moderne qu’elles se passent en environnement rural ou urbain.

On est loin des paysages fantastiques de Miyazaki par exemple. Si ces derniers émoustillent notre imagination et nous transportent dans un monde de rêves potentiellement lointain, Shinkai préfère lui toucher les souvenirs, la proximité et la familiarité de son audience.

Reconstituer ces scènes et ces décors que quasiment n’importe quel Japonais a pu rencontrer pendant sa vie, avec une attention telle aux détails que n’importe qui pourrait s’y croire.

C’est ce contraste entre la banalité du décor et la volonté de le faire briller de mille feux dans un animé qui à mon avis fait mouche. Une façon de montrer à quel point même le monde normal qui nous entoure auquel nous ne payons pas ou peu attention peut être joli voire réconfortant à sa façon.

Je vais piocher dans plusieurs de ses films mais en vrac parmi ces plans qui m’ont marqué à leur façon avec quelques exemples illustrés. Je suis sûr que quasi tous ces plans sont « familiers » pour n’importe quelle personne ayant vécu un tant soit peu au Japon.

C’est d’ailleurs pour celà qu’avoir regardé les 3 derniers films de Shinkai dans ce même cinéma de Shinjuku a donné un aspect assez particulier à ces visionnages. Voir l’allée principale de Kabukicho au début de Weathering with you ou la sortie JR Est du Lumine dans Your Name, alors que c’est à quelques centaines de mètres du cinéma et qu’on vient d’y passer 30 minutes auparavant renforce ce sentiment de “proximité” avec lequel Shinkai aime jouer.

Note, je suis cependant content que dans Suzume, pour une fois Tokyo n’est qu’une étape parmi d’autres et non la finalité.

… une épée à double tranchant

Mais paradoxalement, c’est après le visionnage de Suzume que je me suis posé une question qui avait commencé à germer quelques années auparavant :

L’utilisation du familier et de la proximité par Shinkai a un gros défaut… il est centré sur le Japon.

Un film fait par un Japonais pour les Japonais ?

Comme je l’ai dit dans mon paragraphe précédent, beaucoup de ces scènes et la façon de les représenter va résonner chez ceux qui vivent ou ont vécu au Japon voire ceux qui sont au moins venu visiter le pays.

Mais et les autres ? Et je pense ici à l’audience internationale qui peut-être n’a jamais vu ces paysages en vrai.

Je ne pense pas que Shinkai pense nécessairement à l’internationalisation ou à l’étranger quand il fait ses films et je pense que c’est encore plus confirmé dans Suzume.

Dans la dernière partie du film, on découvre ainsi que le point central de l’histoire est la catastrophe du 11 Mars 2011, le terrible tremblement de terre du Tohoku qui a causé le tsunami devastateur qui a fait plus de 20 000 morts et disparus.

Quand la scène où Suzume trouve son journal d’enfant survient, au moment ou elle tourne la page qui montre celle du 11 Mars, l’effet sonore à ce moment, le texte gribouillé en noir de façon chaotique comme pour oublier ce traumatisme, le changement dans la musique, il y a eu un énorme froid dans la salle de cinéma :

Un mix un peu inconfortable entre l’incrédulité, la surprise, la confirmation des doutes sur lesquels le film voulait nous emmener pour sa destination finale. J’ai en effet entendu plusieurs expressions lâchées faits par certains spectateurs, des “ehhhhhhh!!!??”, des “usooooo” (”ce n’est pas vrai??!!!”) et même des sanglots.

Shinkai a en effet laissé plusieurs indices tout au long du film qui ici encore ne peut parler qu’à ceux qui s’intéressent au Japon et/ou connaissent la topologie du pays. Alors que ces fameuses scènes en cabriolet du groupe ont apporté plusieurs scènes légères remplies d’humour, je n’ai pu m’empêcher de tiquer sur les panneaux d’autoroute et la direction prise.

“Mais attends ? Ils sont en train de remonter le côte Est par la Joban Expressway, si ils continuent ils vont se diriger vers… se pourrait-il que ???”

Confirmé plusieurs minutes plus tard pour ma part quand on voit brièvement un plan sur des maisons avec des grilles et dans UN plan qui ne dure que quelques secondes un gros bloc blanc en arrière-plan avec des silhouettes de grues qui n’est autre que la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Pour être passé par la zone en moto et en voiture, lors de plusieurs voyages, il est impossible d’oublier l’aspect particulier et sinistre de cet endroit (il y a toujours une zone autour de la centrale par laquelle on peut passer mais en aucun cas on ne peut s’arrêter et on peut y voir tout un tas de maisons toujurs abandonnées).

D’ailleurs sur les différents sites utilisés par les Japonais pour laisser leur avis sur les films sortis en cinéma comme Eiga.com, Filmarks ou Yahoo Movies JP il y a un certain nombre de commentaires de spectateurs qui ont mis des avertissements pour les autres spectateurs du genre :

“Attention le film parle d’un événement très grave qui peut rappeler des traumatismes pour certaines personnes”.

Rappel parmi tant d’autres que le 11 Mars a touché beaucoup de Japonais de façon directe ou indirecte.

C’est la première fois que Shinkai y fait référence aussi ouvertement. Your Name et Weathering with You font des analogies et des parallèles (les catastrophes naturelles sont aussi un thème central de ces films) sans jamais mettre de référence directe. Mais il semblerait que plus de 10 ans après, Shinkai ait enfin décidé que finalement il était temps d’en reparler. Je pense d’ailleurs que c’est une raison pour laquelle ce film restera une de ses oeuvres dont les Japonais se souviendront le plus longtemps.

D’où ma question sur l’impact pour l’audience internationale

“Jusqu’à quel point les thèmes abordés par Shinkai et surtout la façon dont ils sont amenés a-t-il pu être perdu en chemin ?”

Je ne vais pas faire l’affront de mettre tout le monde dans le même panier quand je parle d’audience internationale. Certains ont visité sûrement le pays une ou plusieurs fois, certains y ont peut-être vécu, certains ont peut-être suivi les événements du 11 Mars de façon très proche sur Internel à l’époque etc… mais je pense que vous comprenez ma démarche.

Jusqu’ici je n’ai pas vraiment parlé du déroulement du scénario, des personnages, des enjeux mais je pense que le film fait quand même un travail suffisant pour se suffir à lui même. Que même sans avoir toutes les références et sans avoir cette même familiarité on peut passer un très bon moment.

L’aspect magique/fantastique est mieux réussi que Agartha:

  • Souta transformé en chaise que j’avais trouvé bizarre dans la bande-annonce est plutôt bien géré avec pas mal d’humour (le buzz Twitter, les 2 gamins de Rumi etc…).
  • Le plan où Suzume bat le monstre au dessus de Tokyo est superbe (même si la CG du monstre en lui même était juste passable).
  • L’aspect des portes à fermer les unes après les autres donne un objectif clair tout au long du film (de façon rigolote, je trouve même que le film aurait pu marcher en tant que série animée) et j’ai trouvé le rythme bon.

Petit bémol sur la musique peut-être, la playlist de Serizawa m’a plus marqué que les thèmes du film à part 2 ou 3… C’est loin d’être médiocre mais ça n’a pas vraiment tilté chez moi (Tenmon s’il te plaît reviens !)

Mais par exemple pour moi, cette fameuse scène du journal est vraiment LE moment poignant du film et j’ai du mal à évaluer à quel le pourcentage de spectateurs dans un cinéma Parisien ou de New York qui ont immédiatement tilté et à quel point l’impact a été.

Idem pour tous ces paysages familiers du quotidien pour certains Japonais et qui peuvent ne pas parler autant aux gens qui n’ont par exemple jamais visité le Japon et consomment peu de média Japonais. Je pense que la technique est assez réussie pour apprécier dans tous les cas mais je vais vous poser cette simple question :

Imaginez que pour son prochain film Shinkai décide de faire une histoire se passant en France et décide de représenter la France et Paris de façon super détaillée et son quotidien après des recherches profondes et pas seulement de façon cliché et ce avec la même technique dont il nous habitue. Pensez-vous que cela amplifierait l’impact du film pour vous ?

Par nature j’ai l’impression que les films de Shinkai ne seront jamais aussi universels que les Ghibli de Miyazaki, ce n’est pas forcément un mal mais du coup je me demande par exemple si cela peut entraver son succès à l’étranger. Après des décennies, les films de Miyazaki restent probablement restent la référence en terme de critique et de perception par exemple.

Bien évidemment un bon film, un film qui marque, ne se résume pas juste à la familiarité ou l’universalité. L’histoire, les personnages, les enjeux font tous partis de l’équation. Mais au final j’ai quand même envie de penser que l’une des finalités est de faire ressentir des émotions au spectateur et que pour Shinkai cela peut moins bien marcher sur une large audience.

N’hésitez pas à laisser un commentaire je suis suuuuuper curieux par non seulement vos avis mais par exemple celui de votre famille ou amis non-otakus avec lesquels vous avez peut-être pu aller voir le film ensemble.

Conclusion

Pour finir et parce que ce n’est pas forcément clair vu que ce billet est un vrai bazar pas très structuré.

J’ai beaucoup aimé Suzume, je pense que c’est le film le plus mature de Shinkai et minus les musiques du film un peu oubliables pour moi il m’a beaucoup parlé. Avec l’aspect road trip, Shinkai est allé encore plus profondément tapé dans mes propres souvenirs et expériences à travers le Japon, de quelque chose qui m’est cher et que je vais partager sur ce blog.

Il décide enfin de parler du 11 Mars 2011 de façon directe et je pense que c’est une bonne chose car ça fait un moment qu’il avait l’air de vouloir le faire.

Et petit bonus pour les curieux, ma tier list des films de Shinkai (personnelle qui fait fi de tout jugement objectif, je juge sur comment le film m’a touché émotionnellement):

1) Your Name

2) 5 Centimeters Per Second

3) Suzume no Tojimari

4) Kotonoha no Niwa

5) Kumo no Mukou, Yakusoku no Basho

Et vous qu’en avez-vous pensé ?

2 commentaires

  1. 2023 et je laisse un commentaire sur un blog.

    Diantre! 🙂

    Je suis plutôt d’accord avec toi sur le film, sachant que moi il m’a fallu 2 visionnages pour l’apprécier. Le premier m’avait plu mais j’étais passé à côté de trop de choses parce que je l’ai vu en VOST et ma vue fait que je ne peux pas suivre les sous-titres et les images en même temps. En plus les subs étaient pratiquement sans contours donc se fondaient parfois dans l’image rendant la lecture encore plus difficile.

    Mais bref.

    Je ne suis pas d’accord quand tu dis que les films de Shinkai ne sont pas si universels. Ca a commencé avec 5cm qui même s’il ne m’a pas plu plus que ça, a touché pas mal de monde, et plus qu’on ne le pense. Your Name quant à lui parle d’une histoire d’amour tragique et ça ça marche à tous les coups sur tout le monde. Même chose avec Weathering with you qui aborde les déréglements climatiques (même si c’est raconté de façon assez maladroite je trouve. C’est pas mon film préféré…) Là avec Suzume à moins d’être né après 2011 ou d’avoir vécu dans une grotte, impossible de ne pas être au courant du 11 Mars. Ici en France on en parlait constamment pendant des semaines, surtout pour l’aspect catastrophe nucléaire qui a ranimé énormément de débats. Donc je pense que ça c’est resté dans les mémoires. Ma soeur que j’ai envoyé voir le film a tout de suite tilté, notamment parce que la VF met bien l’accent sur la date je trouve. Un autre ami qui m’avait accompagné pour un 3ème visionnage n’avait pas tilté par contre je dois admettre.

    Donc à mon avis, Suzume a bien plus de potentiel de taper fort sur le public non-Japonais même si bien sûr c’est les Japonais la cible du film et ça doit vraiment foutre un coup de massue énorme, je veux bien te croire. Moi j’ai chialé lors du passage du journal, et pendant la discussion entre les deux Suzume plus tard.

    Encore une fois j’aimerais tirer mon chapeau à la VF qui fait un travail incroyable, entre l’adaptation et le jeu des comédiens qui sonne tout le temps juste, c’est un vrai plaisir pour les oreilles et ça rend justice au film. Je préfère la VF à la VO c’est te dire 🙂

    Ta critique m’a motivé à en écrire une, je vais sûrement faire ça en début de semaine prochaine 🙂

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    • Ton commentaire sur le doublage et l’adaptation est super intéressant ! C’est en effet une des variables qui peut être ajustée pour réduire certaines différences et faciliter la compréhension, je n’y avais pas pensé et c’est vrai qu’en France sur ce genre de films on a un très bon niveau.

      Merci pour les retours de tes connaissances je ne savais vraiment pas si ça allait être facile de comprendre vu d’ici.

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