De zéro en héros : Comment le sport m’a changé

Voici donc le billet qui était prévu originellement pour être la publication de ce mois de Décembre. Jusqu’à ce que cet autre billet pas prévu prenne sa place : Reprenons notre contenu en main ! – Carnet d’une Spatule (wordpress.com)

Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet qui me tient beaucoup à coeur car il a une place importante dans ma vie ces dernières années : LE SPORT.

J’ai eu une relation compliquée avec cette activité. Je vous avais donné un petit aperçu dans mon premier billet mais je vais reprendre depuis le début, pour tous ceux qui auraient rejoint le train en marche ou… bien qui auraient oublié ce que j’ai tapé il y a 8 mois (excuse acceptée).

Certains sports que je vais mentionner mériteront aussi leur propre article. Vous pouvez considérer celui d’aujourd’hui comme un résumé du parcours qui m’a amené à être autant actif sportivement.

“N’oubliez pas vos joggings, demain y a EPS”

Bon on va commencer par un petit sondage là :

Qui parmi vous a aimé les cours d’EPS dispensés à l’école ?

Ah on est bien d’accord ! On voit quelques mains levées dans le fond de la salle mais c’est pas très fameux.

J’ai eu des discussions avec certains de mes amis d’enfance et les réponses vont de “ça va c’était pas trop mal mais je n’en garde pas vraiment de souvenirs” à “c’était un putain d’enfer ! certains jours je faisais semblant d’être malade pour pas y aller”.

D’un côté je suis content que grâce à ces cours, j’ai pu tenter tout plein de sports différents, auxquels je n’aurai jamais touché en circonstances normales : le lancer de javelot, le saut de haies, l’acrogym (ce truc où vous faites des pyramides humaines et où vous vous cassez la gueule :D) etc…

Mais voilà pour moi l’EPS c’est aussi tout plein de moments désagréables et parfois même un peu humiliants. Si on reprend cette histoire de javelot, je me souviens que au collège, je l’avais eu en plein hiver, le matin avec une température approchant 0 degré ❄️. Demander à une classe d’ados dont les 3/4 visiblement en manque de sommeil de sortir dehors par un froid pareil et de lancer un machin en MÉTAL pour imiter les Romains c’était pas vraiment ma définition de “fun”’🥶

Comme tout les cours qu’on a pu avoir à l’école, le professeur est probablement l’élément qui a le plus influencé l’expérience. J’ai eu des professeurs d’EPS très très bons, qui essayaient vraiment de démontrer par le biais des activités sportives que c’était une excellente façon de découvrir son corps. Tout comment j’ai eu des professeurs absolument nazes qui ne faisaient que crier et démotiver les élèves les moins performants.

C’est d’ailleurs ce que je reproche à la matière en elle-même, je trouvais hallucinant qu’une grosse partie de la note était liée à la performance pure.

Ah tu ne cours qu’à 9 km/h en course d’endurance ? C’est pas très rapide ça, bon ben tu vas avoir 3/10 sur la partie performance.

Les moments humiliants de l’EPS c’était ça. L’evaluation fait fi de tout bon sens sur les différences individuelles entre les élèves. C’est encore plus marqué pendant l’adolescence quand le corps est en plein changement mais qu’on ne choisit pas vraiment quand, ni de quelle façon.

Vous vous souvenez aussi quand on laissait les élèves faire leurs propres groupes ? Magnifique, on avait un concentré de ce que la vie d’adulte avait à offrir:

  • Copinage avec les gens qui choisissent leurs potes en premier.
  • Performance pure qui passe avant tout le reste. Voir les moins performants comme des indésirables
  • La question qui trotte dans la tête “vais-je être le dernier à être choisi ?”
  • Et enfin la lente marche “de la honte” tête baissée pour rejoindre son groupe en sachant qu’on incarne le reste du reste.

Au final mon meilleur souvenir du sport en tant qu’adolescent est quand j’ai intégré un club de handball local vraiment relax que j’ai pratiqué quelques années avec des amis.

En dehors de ça je n’ai jamais vraiment eu ce sentiment d’exhaltation et de plaisir que le sport est censé donner.

Et ça ne s’est pas arrangé dans les années qui ont suivi…

“Sortir et bouger ? Désolé j’ai Aquaponey sur mon ordi”

Quand j’ai commencé à aller à l’Université et jusqu’au début de la vie active, j’ai eu une lonnnnngue période pendant laquelle je n’ai virtuellement fait absolument AUCUNE activité sportive.

Si je devais maintenant expliquer les raisons je dirais que cela vient tout d’abord de cette absence de plaisir ressenti étant jeune.

Une fois majeur, on découvre un tout nouveau pan de la vie : La soudaine liberté, la plus grande autonomie etc… Pourquoi me serai-je infligé une activité que je n’avais pas tant aimé que ça et ronger sur mon temps libre que je pouvais dédier à des activités comme… ne rien faire, rester chez moi et jouer aux jeux vidéo…🖥️🎮

Pendant cette période, je me définis complètement comme un stéréotype de geek otaku. Planté devant le PC à jouer et regarder des animés quand je ne travaillais pas. Pas sportif pour un sou et ne mangeant pas forcément équilibré quand j’étais en dehors de la maison et de la cuisine familiale.

Je reconnais cependant avoir eu la chance de ne pas avoir de maladie chronique ou autre handicap (gros respect à ceux qui le sont depuis le plus jeune âge). Je pense que pour certains d’entre nous, pendant cette période de la vie, le corps est plutôt indulgent vis-à-vis de notre hygiène de vie pas fameuse :

  • Les fast-food et la malbouffe 🍟 un peu trop souvent
  • Le manque de sport 🙅‍♀️🏃
  • L’alcool 🍷 ou la cigarette 🚬 pour certains

N’ont parfois pas d’effet visible sur nos corps, ou tout du moins pas immédiatement.

“Tiens c’est bizarre, mon jean a rétréci non? ”

Et vient parfois la réalisation : Avec l’âge (ou les abus), le corps commence à nous faire comprendre qu’il a beau essayer de compenser, il ne peut plus tout cacher.

C’est là que beaucoup de gens commencent se mettent à repenser à cette fameuse phrase qu’on a tous entendu :

« le sport c’est la santé

Tout comme certains n’aimaient pas les légumes étant enfant, beaucoup en grandissant ont appris à au moins les tolérer et les reconnaître comme étant “indispensables” (c’était mon cas).

Le problème c’est que cet âge est aussi souvent quand notre carrière professionnelle est en plein boum. On bosse parfois dur, on décide de faire des sacrifices pour des opportunités. Et on est tellement claqués le weekend qu’on reste chez soi à cocooner le weekend ou cultiver ses relations sociales.

Cette période pour ma part s’est étalée entre mes 26 et mes 31 ans et j’ai eu nombreuses réflexions

  • “Ça serait bien que je me mette au sport”
  • “Faudrait que je me bouge quand même”
  • “Allez promis cette année je m’y mets !”

(Spoiler alert: il ne s’y est pas mis)

Tout un tas d’excuses ou alors une mauvaise méthodologie pour s’y mettre et garder la motivation.

“Mais qu’est ce que je fous sérieusement ?”

Jusqu’ici j’avais réalisé que mon corps changeait, qu’il n’éliminait plus aussi bien toutes les cochonneries que je mangeais et ne plus rentrer dans mes jeans sans faire sauter le bouton était juste le premier signe visible. Mais souvent il faut arriver à “LA réalisation”, celle qui vous touche tellement qu’elle est celle qui va vous faire bouger.

Dans mon cas, elle a été liée à une particularité du monde du travail au Japon : L’examen médical annuel.

En effet au Japon, avoir un examen annuel entièrement financé par l’entreprise est OBLIGATOIRE. Et on ne se contente pas de juste vous poser des questions et prendre votre poids et votre taille. Même si les examens peuvent varier, en général on est également soumis à :

  • Prise de sang pour détails sur
    • Cholestérol
    • Hématocrite, comptage des globules rouges, blancs, plaquettes
  • Analyse d’urine
  • Analyse des selles (au delà d’un certain âge)
  • ECG
  • Rayons X
  • Échographie
  • etc…

Et on vous présente tout ça dans une grosse feuille de résultats. Mais le pire c’est qu’en plus on vous met les résultats de l’année précédente ! Avec des flèches qui montent ou qui descendent avec des scores en fonction des trucs qui se sont améliorés ou qui ont empiré.

Note: Cet examen médical est couvert par le secret médical. Même si il est payé par l’entreprise, vous seul (et les médecins qui se sont occupés de vous) + un médecin mandaté par l’entreprise en connaissez les résultats.

Fiche de résultats du 健康診断 (kenkoushindan) ou tout simplement « examen médical »

Eh ben je peux vous dire que cette feuille de résultats, elle a été “LA responsable“ pour beaucoup de personnes au sein de mon cercle d’amis habitant au Japon (ayant un âge similaire).

Même si je n’avais que 32 ans, cette deuxième visite médicale m’a montré toutes ces flèches rouges descendantes sur quasi tous mes résultats, je peux vous assurer qu’elle m’a mis une jolie claque de prise de conscience.

La fameuse “crise de la trentaine” a toujours été quelque chose d’abstrait pour moi, et c’est à ce moment que j’ai commencé à l’entrevoir. C’est en plein milieu de mes nombreuses interrogations et réflexions que la fameuse phrase “le sport c’est la santé” est revenue, m’a salué et m’a balancé un uppercut. Comme ça, en plein dans l’estomac alors que je venais de finir un Tonkotsu Ramen. Je n’ai même pas eu le temps de récupérer, préoccupé à essayer de ne pas rendre mon déjeuner, qu’elle a enchaîné par une clé de bras et m’a forcé à faire des pompes, si si je vous jure !

Operation “On s’y met !” 🪖

Plan de bataille 📝

Sachant que les quelques tentatives précédentes de me mettre au sport avaient résulté en de multiples échecs j’ai décidé de me préparer un peu plus cette fois-ci. Je pense qu’avoir plus d’expérience au boulot m’a aussi aidé en termes de préparation et d’avoir un plan.

Mon but n’était pas de faire du sport pour faire du sport, ou même de devenir musclor. Non, le but était tout d’abord de reprendre en main mon corps:

  • Le redécouvrir
  • Viser le bien-être physique
  • Apprendre ou réapprendre les choses qui vont avec comme l’alimentation, le sommeil ou le train de vie.

L’une des choses dont on ne se rend pas compte tant qu’on est jeune et “en bonne santé” c’est qu’on néglige l’aspect de se connaître soi-même (je parle uniquement du point de vue physique encore une fois). On considère tout ce que notre corps est capable de faire comme un acquis naturel.

Je m’étais donné quelques objectifs certes un peu abstraits et un peu subjectifs mais qui avaient pour but de m’empêcher d’abandonner:

  • Faire en sorte qu’exercer une activité sportive devienne une habitude et non plus une corvée.
  • Avoir un meilleur bilan de santé l’année suivante.
  • Augmenter ma masse musculaire (surtout au niveau des bras) pour ne plus avoir cet aspect maigrichon.

J’ai ensuite fait des recherches sur les quelques sports qui avaient les critères suivants:

  • Ne nécessite pas pas ou peu d’équipement spécialisé.
  • Puisse être fait en intérieur la plupart du temps.

Je savais que pour en faire une habitude, il fallait que cette ou ces activités (je ne m’interdisais pas d’en faire plusieurs) soient le moins contraignantes possible.

Ce que je vais décrire est mon expérience personnelle, en aucun cas elle ne doit être prise pour vérité absolue. Chacun est différent, à vous de trouver ce qui marche. N’hésitez pas à en parler à votre entourage, amis et demander leurs conseils.

Chez soi avec une app 📱

Pour ma part j’ai commencé par ce qu’on appelle le “bodyweight training” en anglais (ou entraînement au poids du corps). C’est à dire des exercices de musculation qui n’utilisent que le poids du corps et sa résistance via la gravité, le tout sans équipement additionels. On y trouve par example les pompes, les squats, les crunches ou les situps, les lunges etc… Je pouvais faire la plupart des exercices dans mon appartement, avec juste un tapis de sport. Pour m’aider j’avais téléchargé une application sur mon téléphone via le conseil d’un ami qui se vendait comme “un coach virtuel” spécialisé pour le bodyweight training (https://www.freeletics.com/).

Le principe était simple:

  • On indique son level de fitness dans l’app, qui nous fait ensuite faire plusieurs exercices d’évaluation.
  • Pour chaque exercice, on donne un feedback sur comment on s’est senti (si c’était trop intense, combien de pauses on a du prendre etc…).
  • Le coach établit ensuite un programme et en fonction du temps dont on dispose (par exemple je voulais commencer par 2 sessions par semaine et jamais plus de 30 minutes) et des feedbacks qu’on donne et il réajuste la difficulté et la longueur des sessions chaque semaine.
  • Il y a des vidéos qui expliquent comment bien faire les exercices, des conseils, et certaines semaines le coach nous pousse parfois un peu plus au delà de nos limites avec un programme un peu plus intense.

La clé pour être resté accroché à mon programme était de ne pas être trop ambitieux au tout début. Je savais que devenir fit n’allait pas se faire en un claquement de doigts. La fable du lièvre et de la tortue de La Fontaine ? 🐇🐢🏁 Tout à fait adapté ici.

D’une je pouvais faire la plupart des séances proposées en 20-30 minutes (avec échauffement de 5-10 minutes inclus), chez moi sans avoir à me soucier de la météo à l’extérieur.

Exemple de session d’exercice sur l’application Freeletics que j’avais utilisé à l’époque. Tous les noms de sessions sont des noms de divinités. Ce qui fait vachement cool puisqu’on peut dire qu’on a terrassé Hercules ou battu Zeus ce matin.

L’autre point important était de se créer une routine. Dans mon cas c’était assez rigolo, certains soirs de la semaine quand je faisais cuire mon riz au rice cooker pour le dîner, cela prenait environ 1 heure. Si c’était soir d’entraînement, je m’obligeais à faire ma séance pendant que le riz cuisait. Interdiction de manger si je ne faisais pas ma session.

Au tout début ça n’a pas été facile, le plaisir n’est pas venu immédiatement mais je refais le parallèle avec le fait de manger des légumes étant gamin.

Puis la magie a commencé par opérer petit à petit. Lorsque le coach me proposait parfois une session “plus difficile” que d’habitude, j’y allais à reculons mais bon le riz cuisait et il fallait bien manger. C’est à ce moment que j’ai eu mes premières vraies expériences d’euphorie post-sport. Après un gros effort, après avoir pressé le bouton “Exercice terminé”, je me suis surpris plusieurs fois à brandir le poing et laisser échapper un “YEEEESSSS !!!”. 💪

Qu’est ce qui a changé par rapport à l’EPS de l’adolescence ? Peut-être le fait que cette fois il n’y avait plus personne sur qui pester, que ce soit le prof ou le système de notation. Juste moi et mon corps (bon ok le coach virtuel mais bon on a beau l’insulter de tous les noms, il ne répond jamais donc ça n’est jamais bien productif 😀).

Et sans s’en rendre compte immédiatement, on progresse. Cette séance de 10 pompes qui me mettait par terre il y au tout début était devenue 2×10 pompes, puis 3×15. La première fois que j’ai fait 50 squats j’ai eu les jambes en feu les 3 jours suivants. Aujourd’hui je peux en faire 3-4×50 tous les jours si je veux sans aucun souci.

J’ai pris soin de faire un mini bilan à 3, 6, 9 et 12 mois. Pour être sûr que je m’en tienne à mes objectifs.

Et même si j’en parlerai en détails dans un autre ticket, j’ai aussi changé mes habitudes alimentaires 🍝 pendant cette année. Pas vraiment de comptage de calories mais essayer de suivre des tendances:

  • Essayer d’équilibrer sur la semaine, ne pas manger déséquilibré trop de jours de suite.
  • Réduire grandement les sucres et graisses “inutiles”, c’est à dire certains de ces aliments qui ne nourrissent pas, ne coupent pas vraiment la sensation de faim et sont blindés de calories (les sodas, les bonbon, les chips etc…)
  • Manger des légumes à quasi tous les repas.
  • Être sûr de manger suffisamment de protéines (sans aller jusqu’à avaler des oeufs crus au petit dej non plus) qui sont nécessaires pour construire des muscles.

Puis vint la récompense quantifiable… le bilan de l’examen médical de l’année suivante :

  • Mon taux de mauvais cholestérol avait chuté de façon spectaculaire
  • Une grosse partie de mes indicateurs étaient revenus au vert.

Oui à partir de 30 ans le corps commence à vieillir, mais à cet âge l’hygiène de vie et le sport peuvent sans aucun souci complètement contrebalancer (c’est beaucoup plus difficile à 70-80 ans).

Je me suis rendu compte qu’à 33 ans j’étais plus fort et en bien meilleure santé qu’à 26.

“SPARTANS! What is your profession ?”

Ce qui a scellé mon entrée dans le monde du sport est probablement la participation à ma première Spartan Race et sa préparation. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, la Spartan race est une course d’obstacles, vous avez un parcours d’une distance variable selon la course, entremêlée d’obstacles divers:

  • Des murs à escalader
  • Des cordes à grimper
  • Des sacs de sable à transporter
  • Des barres auxquelles il faut s’accrocher
  • Se battre à mort contre des vrais guerriers perses*
  • etc…

*mais ils ont décidé d’arrêter après des problèmes avec les assurances de ce qu’on m’a dit.

J’ai découvert la Spartan Race par le biais de collègues quand la course est arrivée pour la première fois au Japon en 2017. Un groupe s’est formé au sein de ma boîte de l’époque afin de faire la course ensemble.

En effet même si elle s’appelle “une course”, il n’y a pas vraiment de contraintes dans la catégorie ouverte. On peut courir avec des amis, on peut s’entraider, il n’y a personne qui regarde vraiment que vous fassiez tous les obstacles. Vous faites la course comme vous l’entendez, c’est juste entre vous et votre fierté 😛

Mes collègues savaient qu’à cette époque je commençais à faire du bodyweight training et m’ont demandé si j’étais intéressé de participer avec eux. J’ai poliment refusé, invoquant le fait que je n’étais pas assez fort et que ça avait l’air bien au-dessus de mon niveau.

À l’issue de leur première course, j’ai pourtant été impressionné par leurs photos et leurs récits. Ils avaient l’air d’avoir passé un excellent moment tous ensemble. Et malgré leur bouilles pleines de sueur et de boue pour la photo du finish, on sentait vraiment qu’ils ont pris un plaisir fou à courir tous ensemble et tenter de trouver les meilleures techniques pour franchir les obstacles.

En regardant des vidéos de Spartan Race ayant eu lieu aux États-Unis ou en Europe et en lisant des récits de certains participants, je me suis aussi rendu compte que des personnes pas forcément sportives, ni fit avaient justement utilisé cette course comme prétexte pour se mettre au sport de façon plus sérieuse, pour se transformer, pour se challenger, pour se dépasser.

C’est alors que l’idée a germé dans ma tête. “Et si je tentais de les rejoindre l’année suivante ?” Cela me donnerait un objectif à atteindre, me forcerait à continuer mon entraînement de façon régulière.

C’est exactement comme ça que l’année suivante s’est déroulée au niveau sport. Mon objectif était de devenir plus fort au niveau des bras, des épaules et du tronc pour pouvoir passer certains de ces obstacles qui nécessitent de s’accrocher, d’escalader. J’ai donc adapté mon entraînement en conséquence et c’est même à ce moment que j’ai commencé à aller à la salle de sport. Encore une fois mon but n’était pas de devenir taillé comme un culturiste, je voulais juste avoir de la force utile pour la course.

J’ai du apprendre à faire des tractions, marcher tout en portant des haltères dans chaque main (appelé la Marche du Fermier), augmenter mon grip etc…

Mine de rien cela a aussi apporté des avantages dans ma vie quotidienne. Quand je ne faisais pas la Marche du Fermier à la salle, je la faisais avec les sacs remplis de courses entre le supermarché et chez moi (environ 800m) : Alors qu’avant ça je me souviens être obligé de prendre des pauses au milieu, j’au pu progresser suffisamment pour faire le trajet d’une traite 😆

Puis est venu le jour de la course.

J’étais un peu nerveux mais surtout très curieux.

J’allais courir avec des collègues donc je savais que ça allait surtout être un moment fun, mais je me demandais vraiment si mon entraînement allait porter ses fruits.

La réponse a été un GRAND OUI. Certains obstacles ont été rudes mais les franchir m’ont apporté des moments de joie interne indescriptibles.

  • Que ce soit les anneaux où il faut se balancer comme un singe.
  • L’Atlas Carry où vous devez soulever une boule de pierre d’environ 50kg (pour les hommes, un peu moins pour les femmes) puis la bouger sur sur quelques mètres.
  • Le Hercules Hoist où vous devez soulever un gros sac de sable via une corde et une poulie.

Je n’oublierai jamais le cri de victoire que j’ai laissé échapper à la fin de ces exercices. Je suis persuadé que 1 an ou 2 ans auparavant, je n’aurais jamais pu les passer.

Le bucket carry avec son seau rempli de cailloux (30-35kg) qu’on doit se trimballer sur 300-400 mètres est une épreuve mentale avant tout.

Après avoir fini la course, voir le résultat de tous ces entraînement payer a définitivement ancré dans ma tête qu’il fallait que je continue le sport dans ma vie, que ce soit sous une forme ou une autre. En plus on reçoit une médaille

Conclusion

Le bilan ?

  • Je me sens bien physiquement, comme jamais je ne l’avais été avant de commencer. C’est dur à décrire mais je ne me sens plus “encrassé”. Comme si on avait huilé tous mes joints et que mon corps pouvait bouger de façon fluide.
  • Je n’ai plus le souffle court au moindre effort.
  • Je peux porter plus de choses, plus longtemps. Pratique pour les courses et aider les potes pour leur déménagements.
  • Mon poids est stable depuis plusieurs années.
  • Mon coeur s’adapte bien mieux à n’importe quel effort.
  • J’avais tendance à être un peu tassé sur moi-même, le développement de certains muscles ont redressé mon dos et ma posture naturellement.
  • On ne va pas se mentir, avoir une forme plus affûtée m’a valu quelques compliments pas désagréables parfois.
  • Je n’ai plus du tout ce côté corvée et c’est même l’inverse, la plupart du temps j’en fais car j’en ai envie.

C’est ainsi que le sport est devenu une deuxième nature pour moi. J’en fais régulièrement, plusieurs fois par semaine, quelle que soit la saison, je ne me pose vraiment plus la question. J’alterne entre plusieurs activités selon les périodes de l’année et de mon humeur.

  • Je continue de faire des exercices de bodyweight soit chez moi (quand il pleut dehors), soit dans un parc voisin tout au long de l’année.
  • Je fais beaucoup de vélo, passion qui nécessitera aussi son billet dédié ahah.
  • En été je fais de la natation.
  • Depuis 1 an je me suis également mis au bouldering/escalade en salle.
  • Je fais du hiking en Automne et au Printemps pour profiter du paysage.

Mon conseil à tous ceux qui se reconnaissent un peu dans mon parcours et qui ne s’y seraient pas encore mis :

Il n’est jamais trop tard pour commencer !

Vous n’avez pas besoin de faire plusieurs sports ou même de faire quelque chose de forcément intensif. Essayez de trouver quelque chose qui ne soit pas trop contraignant, à votre niveau. Le plus important c’est de pratiquer régulièrement (même si ce n’est qu’une fois par semaine). Croyez-moi, ça vaut le coup.

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